T’as toujours rêvé d’avoir ton propre supercalculateur d’IA, … sans devoir louer un entrepôt et vendre un rein pour le cloud ? Nvidia, la boîte qui règne sur le marché des puces graphiques va réaliser ton rêve — ou presque.
Lors du CES 2025, Jensen Huang, le PDG emblématique de la société a annoncé « un supercalculateur d’IA personnel » qui tient… sur un bureau. Oui, tu as bien lu.
Un DGX-1 version “mini”
Eh bien le superordinateur dont parle Nvidia est une version miniaturisée du DGX-1 (le supercalculateur utilisé par OpenAI pour entraîner ses premiers modèles IA).
Présenté sous le nom de code Project Digits, il sera probablement désigné comme un Mini Mac.
Pas besoin d’une centrale nucléaire pour l’alimenter, une prise classique suffit.
Équipée de la nouvelle superpuce GB10 Blackwell, cette machine peut gérer des modèles d’IA bien costauds, jusqu’à 200 milliards de paramètres.
Côté specs ? Ça envoie du lourd :
- 128 Go de RAM unifiée (comparé à ton laptop qui en a 16 ou 32).
- Jusqu’à 4 To de stockage NVMe (fini le message “plus de stockage disponible”).
- Une puissance de calcul d’1 pétaflop (ça veut dire qu’il peut faire 1 quadrillion de calculs par seconde).
Pour qui, pourquoi ?
L’objectif, selon Nvidia, c’est d’amener la puissance des supercalculateurs directement chez les chercheurs, data scientists et étudiants.
Nvidia vise clairement les PME, startups ou développeurs indépendants qui ont besoin de puissance sans les contraintes du cloud.
Ainsi, ils pourront :
- Créer et tester des modèles d’IA localement.
- Bénéficier d’outils préconfigurés comme PyTorch, Python ou Jupyter Notebooks.
- Utiliser la plateforme Nvidia AI Enterprise pour un workflow fluide
Et là, tu te dis : « Cool, je vais pouvoir m’en offrir un ? »
Eh bien… pas si vite. Il va coûter au moins 3 000 $.
Un prix accessible ou pas… ?
OK, 3 000 $, ça reste une belle somme.
À ce prix, Nvidia dit vouloir rendre l’IA accessible aux chercheurs, développeurs, et même aux étudiants.
Mais soyons réalistes : combien d’étudiants ont 3 000 $ à claquer dans un mini-supercalculateur ? Pas beaucoup.
Et pourtant, l’offre est séduisante. Parce que comparé à ce que coûtaient les supercalculateurs il y a quelques années (genre, des millions), c’est carrément une belle affaire.
Et je suis sûre que beaucoup vont sauter le pas surtout pour garder leurs données localement ou éviter les dépenses récurrentes des services cloud qui sont pour la plupart contre le projet de certification EUCS .
Nvidia joue un pari malin
L’idée est maligne : Digits ne remplacera pas les gros data centers, mais il démocratise l’accès à une puissance qui semblait hors de portée il y a encore 5 ans.
Et ça pourrait bien permettre à Nvidia de rester les rois du game, tout en séduisant une nouvelle clientèle.
Avec ce supercalculateur, ils ne cherchent pas à séduire monsieur Tout-le-Monde.
Entre les PME qui veulent éviter les coûts et les contraintes liés aux services cloud d’Amazon, Microsoft ou Google et les indépendants qui veulent avoir l’impression de jouer dans la cour des grands, le besoin est là.
Reste à voir si ce sera suffisant pour casser le monopole des géants du cloud.