A quel jeu joue Microsoft ?
Alors que l’entreprise de Sam Altman soupçonne DeepSeek d’avoir hacké son API pour siphonner ses données en douce, la firme de Redmond intègre pourtant son modèle R1 dans Azure AI.
Un choix purement stratégique ou un pari risqué ?
DeepSeek R1 débarque sur Azure AI et GitHub
Désormais, si tu le souhaites, tu peux accéder à R1, le modèle de raisonnement de DeepSeek qui rivalise avec o1 d’openAI sur Azure AI Foundry et GitHub.
DeepSeek R1 est accessible sur une plateforme fiable, évolutive et adaptée aux entreprises, permettant aux entreprises d’intégrer de manière transparente l’IA avancée tout en respectant les SLA, la sécurité et les engagements en matière d’IA responsable, le tout soutenu par la fiabilité et l’innovation de Microsoft .
Selon Microsoft, ce modèle a subi des tests de sécurité approfondis pour éviter tout dérapage. Il sera bientôt disponible en version distillée pour tourner en local sur les Copilot+ PCs.

Pourquoi cet engouement soudain ?
Parce que R1 est ultra rentable :
- Il coûte bien moins cher à entraîner que les modèles d’OpenAI.
- Il tourne avec moins de puces Nvidia, ce qui a d’ailleurs fait chuter la valeur boursière du géant des GPU de 600 milliards en une journée.
R1 offre un modèle puissant et rentable qui permet à davantage d’utilisateurs d’exploiter les capacités d’IA de pointe avec un investissement d’infrastructure minimal.
Bref, Microsoft mise gros sur un modèle qui a actuellement la hype et qui attire actuellement beaucoup de développeurs et entreprises.
Selon The Verge, Satya Nadella et son équipe ont même mis les bouchées doubles pour tester et déployer DeepSeek R1 en dix jours chrono.
Petit problème : DeepSeek aurait pompé OpenAI
On ne se poserait pas des questions si OpenAI (et Microsoft lui-même !) ne suspectaient pas DeepSeek d’avoir aspiré ses données pour entraîner son IA.
🔍 Ce qu’on sait :
📌 Fin 2024, Microsoft a détecté un nombre important de requêtes suspectes sur l’API d’OpenAI, venant de clusters cloud chinois.
📌 OpenAI soupçonne une extraction illégale de ses données via une technique appelée “distillation de connaissances” (en gros, un siphonnage des données d’un modèle pour en créer un clone). On parle de violation des conditions d’utilisation et de vol de propriété intellectuelle.
📌 Une enquête interne est en cours chez Microsoft et OpenAI pour faire la lumière sur cette affaire.
Et pourtant, Microsoft accueille quand même R1 dans son écosystème.
Mais en vrai, est-ce que c’est vraiment un problème ?
Microsoft agit pour son propre intérêt
On aime bien voir que Microsoft et OpenAI comme un duo inséparable, mais la réalité est bien plus cruelle : ils sont avant tout concurrents malgré leur partenariat sur le Cloud qui n’est plus d’ailleurs exclusif.
Microsoft l’a bien écrit noir sur blanc dans son dernier rapport annuel :
Nos offres d’IA sont en concurrence avec les produits d’IA d’hyperscalers tels qu’Amazon et Google, ainsi qu’avec les produits d’autres concurrents émergents, notamment Anthropic, OpenAI, Meta et d’autres offres open source, dont beaucoup sont également des partenaires actuels ou potentiels .
Traduction : Microsoft n’a pas d’amis, juste des opportunités.
👉 Aujourd’hui, DeepSeek R1 est une opportunité : un modèle open source performant, moins cher et plus rentable.
👉 Je pense que c’est clair, l’entreprise semble prête à adopter n’importe quelle IA qui pourrait booster Azure et lui donner un avantage sur la concurrence.
👉 Demain, Si un autre modèle fait mieux ou coûte moins cher Microsoft ne va pas hésiter à le mettre en avant. Business is Business.
Mais une question demeure : ne prennent-ils pas un risque en s’associant si vite à un acteur chinois, alors que la guerre technologique entre les USA et la Chine s’intensifie ? 🧐
A toi de jouer
A ton avis, est-ce que Microsoft joue un coup de maître ou se met dans une belle galère en misant sur DeepSeek ?
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