L’enthousiasme autour de DeepSeek, l’entreprise d’IA chinoise dont tout le monde parle en ce moment, pourrait bien retomber plus vite que prévu.
Selon des chercheurs en cybersécurité, le chatbot IA chinois cacherait un code malveillant, soupçonné d’envoyer des données à un opérateur télécom proche du gouvernement de Pékin.
Résultat : Deux élus veulent l’interdire sur les appareils gouvernementaux et demandent l’adoption du “No DeepSeek on Government Devices Act”.
Alors, on supprime cette application de nos téléphones ou on attend d’en savoir plus ?
Un code suspect, mais zéro preuve formelle
C’est Feroot Security, une boîte de cybersécurité, qui a tiré la sonnette d’alarme.
En analysant DeepSeek, ils ont trouvé des lignes de code permettant d’envoyer des données à China Mobile, une entreprise sous influence de Pékin.
Ivan Tsarynny, analyste chez Feroot, n’y va pas par quatre chemins :
« C’est la première fois qu’on voit quelque chose d’aussi flagrant. »
Forcément, les autorités américaines ne prennent pas ça à la légère.
La Navy et la NASA ont déjà interdit l’appli, suivies de près par le Texas.
Et ailleurs ? L’Italie, l’Australie et la Corée du Sud avaient déjà bloqué DeepSeek avant même ce scandale.
Mais quelles données sont réellement envoyées ?
Et là, gros point d’interrogation.
On sait que DeepSeek collecte des données utilisateur, mais… s’agit-il d’espionnage massif ou de simple collecte standard comme ce que font OpenAI, Google et Meta.
Impossible à dire pour l’instant. Aucune preuve formelle ne montre que ces infos sont utilisées à des fins douteuses. On a des soupçons, des inquiétudes, mais pas de dossier béton.
Alors faut-il s’inquiéter ?
Les IA génératives comme DeepSeek ne sont pas de simples applications.
Elles remplacent progressivement les moteurs de recherche, et on leur confie des questions ultra-personnelles : santé, argent, business, politique…
Si un modèle est compromis, il peut récupérer un profil détaillé de l’utilisateur, bien plus précis qu’avec une simple application de vidéos.
Si les accusations sont vraies, c’est une bombe : une IA qui siphonne des données d’utilisateurs pour les envoyer à Pékin, ce serait un cauchemar géopolitique.
Mais pour le moment, aucune preuve irréfutable ne prouve que ces données sont utilisées à des fins d’espionnage.
DeepSeek : Un danger pour nos données ?
Le timing de cette découverte est intéressant. DeepSeek cartonne depuis quelques semaines avec la sortie de R1, son modèle de raisonnement qui challenge o1 d’OpenAI, et forcément, ça dérange.
On ne peut s’empêcher de penser au scénario avec Huawei, TikTok forcé à la vente, et d’autres boîtes chinoises. À chaque fois, la menace d’espionnage est brandie… mais avec plus ou moins de preuves.
Dans le cas de DeepSeek, le code suspect est bien réel, mais on manque encore d’éléments sur son utilisation réelle.
Alors, paranoïa classique dès qu’un produit vient de Chine ou vraie menace pour la vie privée ? L’avenir nous le dira. Mais une chose est sûre : DeepSeek est bien parti pour devenir le prochain grand feuilleton techno-politique entre Washington et Pékin.
Et toi, tu fais encore confiance à DeepSeek ?
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