La concurrence s’intensifie pour Google. Depuis cet été, l’user agent de Meta, Meta-ExternalAgent, crawle régulièrement internet. Et en ce moment, l’entreprise élabore un index pour sourcer les résumés générés par son chatbot IA.
L’objectif de la démarche consiste à réduire sa dépendance vis-à-vis de Google et Bing. Au fil du temps, le moteur de recherche de Meta basé sur l’IA sera de plus en plus autonome.
Malgré le passif impressionnant de Microsoft, Bing fait régulièrement office de Petit Poucet de la recherche en ligne. En conséquence, s’en débarrasser paraît envisageable pour Meta. Cependant, défier Google est moins évident.
En effet, pourquoi laisser notre bon vieux copain, avec lequel les législateurs, les créateurs et les utilisateurs se chamaillent comme des chiffonniers, pour aller voir ailleurs? A vrai dire, le nouvel arrivant a des arguments de taille.
Meta-ExternalAgent
Meta AI accélère l’évolution de ses offres depuis son lancement initial en septembre 2023, où il s’appuyait sur l’index de Bing :
Après un partenariat supplémentaire avec Google en Avril 2024, Meta a choisi de se lancer de ses propres ailes. Meta-ExternalAgent, son agent utilisateur, a commencé à explorer internet depuis 8 mois.
Divers forums ont déjà reçu des alertes faisant état de la suractivité du crawler. Sur Hacker News, un utilisateur a signalé 50 000 visites, tandis que le forum WebmasterWorld s’inquiétait de son ignorance des fichiers robots.txt.
Le moteur de recherche signé Meta fournira des réponses conversationnelles au chatbot AI de Meta pour les utilisateurs via Facebook, WhatsApp et Instagram.
Un challenge d’envergure pour Google
Clairement assumée, la volonté d’indépendance de Meta constitue d’office un challenge vis-à-vis de Google et de Microsoft, ses alliés d’antan. Mais pas seulement.
En marge de l’index, Meta est en plein remue-méninges pour produire un futur concurrent de Google Maps. Cicero, Llama 3 et SeamlesM4T, d’autres modèles IA propriétaires de la marque, font leur petit bonhomme de chemin.
Plus récemment, la compagnie a conclu un accord pluriannuel pour sourcer ses réponses d’IA dans la base de données de Reuters.
Moins visible et volontairement passée sous silence, une autre possibilité demeure : Avec un index propriétaire, Meta peut mieux alimenter son IA pour fournir en temps réel des informations plus fiables à ses applications.
Un climat d’incertitudes
La course au palmarès continue dans l’écosystème high-tech. Pour l’instant, Google, OpenAI et Microsoft multiplient les initiatives pour dominer le marché. Cette effervescence créative est prévue se poursuivre pendant encore quelques décennies.
Avec ses nouvelles offres, Meta souhaite redéfinir les modes d’accès et d’interactions avec l’IA, tout en fournissant des réponses actualisées et exactes. Cependant, les craintes relatives à l’éthique vis-à-vis des utilisateurs et la violation des droits d’auteurs persistent.
Quoiqu’il en soit, la version définitive de Meta-ExternalAgent est en cours d’élaboration. Et seul l’avenir nous dira si ses performances seront à la hauteur de l’investissement consenti.