Tu t’es lancé dans les newsletters LinkedIn pour imposer ton expertise et régner sur le monde (ou au moins sur ton secteur) ?
Bonne nouvelle : la plateforme s’est enfin réveillée et a ajouté deux statistiques que les créateurs réclamaient depuis l’ère du Minitel.
Oui, LinkedIn a mis une éternité à comprendre que les chiffres, c’est pratique.
Avant, on te balançait uniquement le nombre de vues et le gain d’abonnés.
Super utile… si tu veux faire de la divination.
Maintenant, tu peux voir combien de tes abonnés reçoivent réellement tes newsletters par email (“Email sends”) et combien daignent les ouvrir (“Email open rate”).
Autrement dit, tu vas enfin savoir si ton audience est composée de lecteurs fidèles ou de collectionneurs compulsifs de newsletters, ces abonnés qui empilent du contenu comme des bouquins jamais lus sur une étagère IKEA.
Pratique, non ?
Les nouvelles stats : LinkedIn tente de rattraper le train en marche
LinkedIn a donc enrichi son tableau de bord avec deux indicateurs aussi évidents qu’indispensables.
- “Email sends” : LinkedIn découvre le B.A.-BA des newsletters
Avant, LinkedIn te disait combien de personnes étaient abonnées à ta newsletter, mais sans préciser combien la recevaient vraiment.
Ah, la magie des chiffres flous !
Car oui, entre les filtres anti-spam, les bugs et les caprices des algorithmes, tout le monde ne voit pas forcément ton contenu.
Maintenant, tu sais enfin combien de boîtes mail reçoivent (en théorie) ton chef-d’œuvre.
- “Email open rate” : l’instant de vérité (ou de honte)
Avoir 10 000 abonnés, c’est flatteur pour l’ego.
Mais si seuls 200 ouvrent tes emails, il va peut-être falloir revoir deux-trois trucs.
Ce taux d’ouverture va te permettre de :
- Tester des objets d’email plus accrocheurs (et moins soporifiques).
- Publier à des horaires où ton audience n’est pas en train de binge-watcher Netflix.
- Bosser tes premières lignes pour qu’elles accrochent plus qu’un clickbait douteux.
Bref, fini de balancer tes newsletters dans le vide en espérant que quelqu’un daigne les lire.
Place aux stats, aux tests, et à un soupçon d’introspection.
Comment accéder à ces nouvelles données ?
Heureusement, pas besoin d’un master en informatique.
Voici le mode d’emploi, ultra-simple mais toujours un peu tordu :
Sur ordinateur
- Clique sur l’icône “Moi” (celle avec ta belle photo, si tout va bien).
- Sélectionne “Voir le profil”.
- Descends jusqu’à la section “Activité” (oui, c’est un peu le vide intersidéral ici).
- Clique sur “Newsletter”.
- Choisis celle qui t’intéresse.
- Clique sur “Voir les analyses” et laisse la magie opérer.
Sur mobile
- Touche ta photo de profil.
- Retouche ta photo pour accéder à ton profil (parce que LinkedIn adore la redondance).
- Descends jusqu’à “Activité”.
- Tape sur “Newsletter”.
- Sélectionne ta newsletter.
- Appuie sur “Voir les analyses”.
Tu pourras ensuite ajuster la période d’analyse (de 7 à 365 jours) pour voir si ton audience te suit fidèlement… ou si elle t’oublie plus vite qu’un post sponsorisé.
Un petit pas pour LinkedIn, un retard de dix ans face à la concurrence
Avant cette mise à jour, les newsletters sur LinkedIn étaient un peu comme un trou noir : on savait qu’elles existaient, mais impossible de savoir où elles allaient ni qui les lisait vraiment.
Avec plus de 184 000 newsletters publiées et un engagement en hausse de 47% en un an (chiffres de juillet), ces nouvelles métriques étaient attendues comme un Wi-Fi gratuit dans une salle d’attente.
Elles vont enfin te permettre d’affiner ta stratégie et de comprendre ce qui fonctionne… ou pas.
Mais en réalité, ces stats ne résolvent pas tout.
Et surtout, il manque encore une fonctionnalité évidente…
L’éléphant dans la pièce : toujours pas d’accès aux emails des abonnés
Malgré cette mise à jour, LinkedIn reste ultra-protecteur avec les emails de ses utilisateurs. Impossible d’accéder aux adresses de tes abonnés.
En clair, tu sais combien ouvrent tes emails, mais tu ne peux pas leur écrire en dehors de la plateforme.
Pratique… pour LinkedIn.
Ce manque de transparence t’empêche de :
- Gérer directement ta relation avec tes abonnés.
- Les intégrer à une stratégie email plus large (et efficace).
- Migrer ta base d’abonnés si un jour tu veux quitter LinkedIn.
Certains ont proposé une option permettant aux abonnés de partager volontairement leur email, mais pour l’instant, LinkedIn fait la sourde oreille.
Une coïncidence ? J’en doute.
Ce que j’en dis : LinkedIn se réveille, mais a-t-il vraiment compris le problème ?
Alors, LinkedIn nous prend-il enfin au sérieux ?
Ou est-ce qu’il joue juste à l’illusionniste en ajoutant quelques chiffres pour nous distraire ?
Difficile de comprendre pourquoi une plateforme qui se veut “le réseau social des professionnels” a mis aussi longtemps à ajouter des stats aussi basiques.
On dirait qu’elle veut devenir un acteur majeur des newsletters… sans trop s’en donner les moyens.
Ces nouvelles métriques sont un pas dans la bonne direction, mais elles mettent surtout en lumière tout ce qui manque encore.
LinkedIn veut garder le contrôle total sur les relations entre créateurs et abonnés, quitte à frustrer tout le monde.
Alors, ces stats vont-elles changer ta manière d’utiliser LinkedIn ? Ou est-ce juste une rustine sur une jambe de bois ?
Partage l’article et discute-en avec tes amis pour savoir ce qu’il en pense… si LinkedIn ne filtre pas ton message. 😏