Les réseaux sociaux sont comme des enfants capricieux : toujours à courir après la dernière mode.
Mais quand la hype retombe, certains jouent encore avec leur nouveau jouet, tandis que d’autres le jettent.
LinkedIn, avec ses Audio Events, vient de prouver qu’il préfère passer à autre chose.
Pourquoi LinkedIn abandonne les Audio Events ?
Tout commence en 2022, pendant la grande folie Clubhouse.
Ce réseau social audio faisait rêver avec ses salons en direct où n’importe quel inconnu pouvait devenir conférencier.
Du coup, chaque plateforme s’est mise à copier le concept – LinkedIn y compris, parce que pourquoi pas.
C’est ainsi qu’on a vu débarquer les Audio Events, sorte de réponse mal déguisée à la question : “Comment paraître tendance sans se fatiguer ?”
Mais la hype s’est écrasée. À mesure que les confinements s’éloignaient et que les vaccins se multipliaient, l’audio social est devenu aussi attractif qu’une réunion Zoom un vendredi soir.
Résultat : LinkedIn annonce qu’à partir du 2 décembre 2024, tu ne pourras plus créer d’événements audio.
Les courageux qui en ont déjà programmé avant le 31 décembre pourront encore briller dans le vide une dernière fois. Après ça, rideau.
Une intégration douteuse avec LinkedIn Live…
LinkedIn affirme vouloir fusionner les fonctionnalités. Traduction : “On recycle nos échecs dans un coin déjà occupé.”
Ainsi, les Audio Events rejoignent LinkedIn Live, le service de streaming vidéo.
Sympa sur le papier, sauf que pour utiliser LinkedIn Live, il te faudra un outil tiers.
Tu sens venir la galère ?
Accessible comme un coffre-fort sans le code, l’expérience utilisateur s’annonce… médiocre.
Mais bon, LinkedIn te dirait sûrement que c’est pour “améliorer l’écosystème”. (Oui, on sait, personne ne mord à cet argument.)
Pourquoi l’audio social a coulé plus vite que le Titanic ?
Franchement, on l’a vu venir.
Même les stars du genre, comme Clubhouse, n’ont pas survécu à leur propre buzz.
Une valorisation d’1 milliard de dollars à son apogée, et aujourd’hui ? C’est un zombie du web.
Et ne parlons pas de Meta, qui a discrètement rangé ses initiatives audio au placard, ou de X (anciennement Twitter), dont les Spaces tiennent encore debout par miracle.
Pourquoi ce désamour ? Trois raisons simples :
- Manque d’intérêt durable : l’audio en direct demande une attention soutenue. Sérieusement, qui a deux heures à perdre pour écouter un débat sur l’avenir des “soft skills” ?
- Trop de copies : avec autant de plateformes lançant leurs propres salons audio, l’attrait de la nouveauté s’est vite éteint.
- Retour aux bases : après l’euphorie de l’audio, les utilisateurs sont retournés à leurs bonnes vieilles vidéos TikTok ou à scroller LinkedIn pour trouver de l’inspiration passive.
Et sur LinkedIn ? Eh bien, son public – majoritairement en mode networking sérieux – n’a jamais été le bon pour une fonctionnalité aussi… distrayante.
Sympa comme expérimentation, mais pas franchement indispensable.
Concrètement, ça change quoi pour toi ?
Tu faisais partie des trois personnes qui utilisaient encore les Audio Events ? Désolé pour toi, mais il est temps d’évoluer.
Pas d’inquiétude, voici quelques pistes pour rebondir :
Rebondir avec LinkedIn Live
Même si cela implique de jongler avec un outil tiers, LinkedIn Live reste une option décente pour maintenir une présence interactive.
Petite astuce : utilise une image fixe si tu veux recréer l’expérience audio sans trop te compliquer la vie.
Explorer des formats plus engageants
Carrousels dynamiques, vidéos courtes bien ficelées ou posts captivants : tout ça peut avoir plus d’impact qu’un salon audio où personne n’écoute.
Les Audio Events, un flop bien instructif
L’abandon des Audio Events est la preuve que suivre une mode sans la comprendre, c’est risqué.
LinkedIn a essayé de surfer sur une vague qui s’est écrasée avant même d’atteindre son rivage corporate.
Échec ou leçon ? Probablement un peu des deux.
Mais au lieu de pleurer cette fonctionnalité oubliable, pose-toi la vraie question : que veux-tu vraiment faire avec ton audience sur LinkedIn ? Une réflexion plus essentielle qu’un énième jouet numérique.
Et toi, tu penses quoi de cette décision ? Est-ce un mal pour un bien ou juste une manière polie de dire “on a raté notre coup” ?
Balance ton avis dans les commentaires – ça, au moins, c’est toujours à la mode.