Le nouveau président américain Donald Trump – ou devrions-nous dire showman en chef – tente une manœuvre audacieuse pour éviter le bannissement de TikTok, prévu dans moins d’un mois.
Une intrigue où se mêlent politique, influence numérique et, évidemment, un ego présidentiel de compétition.
TikTok : l’ennemi public n°1… devenu l’allié stratégique de Trump
Petit rappel pour les distraits : en 2020, Trump était de ceux qui pensaient que TikTok était une menace pour la sécurité nationale, accusant l’appli de siphonner les données des Américains au profit de Pékin.
Son plan ? Forcer une vente express à Oracle et Walmart, comme si une entreprise de cloud et un vendeur de chaussettes pouvaient sauver la nation.
Mais surprise ! En 2024, notre cher Donald un U-Turn spectaculaire et se positionne en défenseur acharné de TikTok.
Oui, oui, on parle du même TikTok qu’il décrivait comme un cheval de Troie chinois.
Alors, visionnaire ou simple opportuniste ? Les paris sont ouverts, mais on a une petite idée…
Pourquoi ce revirement soudain ? Pour info : ce n’est pas par altruisme
Trump a flairé l’odeur alléchante de l’influence numérique.
Avec ses 14,7 millions de followers sur TikTok, il a trouvé un moyen de toucher les jeunes, un public qui n’a jamais trop accroché à ses meetings ou à ses danses embarrassantes.
Se battre pour TikTok, c’est surtout se battre pour son audience.
La bataille juridique : Trump et la Cour suprême, un duo improbable
Pour prolonger la vie de TikTok aux États-Unis, Trump a déposé un amicus brief à la Cour suprême.
En résumé : “Moi, Donald J. Trump, protecteur de la liberté d’expression et des 170 millions d’utilisateurs américains de TikTok”.
Ironique, non, pour quelqu’un qui, en 2020, criait à la manipulation étrangère ?
Certains y voient une tentative de relancer l’affaire Oracle/Walmart, comme un vieux disque rayé qu’il refuse d’abandonner.
Mais l’horloge tourne : le verdict est attendu avant le 10 janvier, soit juste avant que Trump n’ajoute une nouvelle ligne à son CV politique (ou pas).
TikTok : un pion dans un jeu de pouvoir numérique
Un réseau sous pression constante
TikTok n’en est pas à sa première crise existentielle.
Entre les accusations d’espionnage, les interdictions locales et la concurrence féroce des clones comme Instagram Reels ou YouTube Shorts, la plateforme est dans une guerre permanente.
Si elle venait à disparaître, les concurrents n’hésiteraient pas à sauter sur l’occasion pour récupérer l’audience.
Les créateurs sur le fil du rasoir
Quant aux influenceurs, c’est l’angoisse.
Imagine devoir repartir de zéro sur une autre plateforme, après des années à peaufiner tes chorégraphies ou tes tutoriels maquillage.
Le cauchemar absolu pour des carrières bâties à coups de hashtags et de vues.
Ce que j’en dis : Trump, le pourfendeur devenu sauveur
Voir Trump, l’ancien pourfendeur de TikTok, devenir son défenseur, c’est un peu comme voir un chat se battre pour protéger une souris.
Mais au-delà de l’absurde, cette histoire illustre à quel point les réseaux sociaux ne sont plus de simples distractions.
Ils sont désormais des enjeux géopolitiques, mêlant souveraineté numérique, soft power et liberté d’expression (ou ce qu’il en reste).
Le plus savoureux ? Ce n’est pas tant le revirement de Trump que le fait qu’il soit devenu, malgré lui, un influenceur de premier plan.
Moralité : les réseaux sociaux n’ont pas seulement transformé notre façon de consommer l’information, ils transforment aussi les dirigeants en créateurs de contenu, parfois même sans qu’ils s’en rendent compte.