Les Reels d’Instagram passent officiellement à trois minutes.
Oui, trois longues minutes.
Une évolution qui pourrait paraître inspirée — pour ne pas dire copiée — de TikTok et YouTube Shorts, mais qui soulève une vraie question : Instagram sait-il encore ce qu’il fait de sa vie ?
Pourquoi trois minutes ? Parce qu’on peut, voyons.
Instagram clame haut et fort qu’il écoute sa communauté.
Enfin, c’est ce qu’Adam Mosseri, le patron d’Instagram, veut te faire croire.
Selon lui, les créateurs trouvaient les 90 secondes « trop courtes » pour raconter leurs grandes épopées numériques.
La solution ? Trois minutes. Parce qu’il fallait y penser.
Mais tiens-toi bien : il y a quelques mois à peine, Instagram te conseillait d’éviter les Reels trop longs, car ils « fonctionnaient moins bien ».
Alors, c’est quoi l’idée ?
On te dit d’allonger, mais pas trop non plus, parce que l’algorithme pourrait te snober.
Si ce n’est pas de la stratégie brillante, je ne sais pas ce que c’est.
Les créateurs face au défi des trois minutes : jackpot ou double peine ?
Trois minutes !
Un rêve pour certains, un cauchemar pour d’autres.
Car voilà le problème : les utilisateurs d’Instagram ont l’attention d’un poisson rouge hyperactif.
Leur demander de regarder une vidéo de trois minutes, c’est comme leur proposer de lire “Guerre et Paix” pendant leur pause café.
Risque de somnolence élevé
L’extension des Reels pourrait vite tourner au désastre si le contenu ne capte pas l’attention dès les premières secondes.
En fait, beaucoup de créateurs risquent de se prendre un mur, car produire trois minutes de contenu engageant, c’est comme grimper l’Everest… sans oxygène.
L’algorithme, ce fourbe
Fait surprenant : même Adam Mosseri l’admet, les Reels longs ne cartonnent pas.
Pourquoi alors encourager les créateurs à s’y risquer ?
Réponse : pour leur donner “plus de choix”.
Mais attention, ce “choix” pourrait bien être une trappe sournoise, où seuls les pros avec un budget hollywoodien réussiront à briller.
Les utilisateurs : prêts pour des mini-films ? (pas vraiment).
Ici, on touche au nerf de la guerre.
Je le répète : Instagram, c’est le temple du contenu rapide.
On scrolle, on like, on passe à autre chose.
Introduire des Reels de trois minutes, c’est comme demander à un sprinter de courir un marathon.
Des attentes… différentes
Sur TikTok, les utilisateurs s’attendent à des récits plus longs, immersifs, voire éducatifs.
Instagram, lui, reste dans la culture du “vite fait, bien fait”.
Rallonger les Reels, c’est risquer de casser cette dynamique.
Et autant te le dire : les changements inutiles, ça commence à bien faire.
Mon verdict : Instagram joue au poker avec TikTok et YouTube Shorts
Ne te laisse pas berner par le discours mielleux sur “l’écoute des créateurs”.
Ce passage à trois minutes n’a rien d’un acte altruiste.
Tu as remarqué ? YouTube Shorts aussi est passé à trois minutes récemment.
Une simple coïncidence ? Non.
Les plateformes se préparent à un scénario où TikTok, coincé dans ses démêlés juridiques aux États-Unis, perdrait sa couronne.
Résultat : Instagram et consorts se positionnent en chevaliers blancs prêts à recueillir les créateurs orphelins.
Mais voilà le hic : chaque plateforme a son ADN.
Instagram, dans sa quête de tout copier, semble oublier cette évidence.
Vouloir être à la fois TikTok, YouTube, et pourquoi pas Netflix pendant qu’on y est, c’est le meilleur moyen de devenir… rien du tout.